Phonozoic Text Archive, Document 141


Moncel on the Gamard Phonograph

From the printed record of American Graphophone Company vs. United States Phonograph Company.  Cited as from Le Comte Th. du Moncel, Le Téléphone, le Radiophone et le Phonographe.  Paris, 1882.

Le phonographe de M. G. Gamard, qui est également a plateau, est à mouvement rectiligne et à feuilles de cuivre.  Il se compose d’un plateau horizontale sur lequel peuvent se placer, les unes à la suite des autres, une série de règles mobiles auxquelles on donne le mouvement au moyen d’une crémaillère fixée sur leur face inférieure, et s’adaptant instantanement à une roue dentée munie d’une manivelle.  Au centre de chacune de ces règles, se place a volonté une petite tringle en cuivre creusée d’une rainure sur laquelle on fixe d’une manière permanente (si on le désire) la légère feuille de cuivre ou d’argent destinée a recevoir les enregistrations, et c’est au-dessus de ce système, que répose la plaque vibrante munie de son style enregistreur.  Les choses étant anisi disposées, si l’on vient a parler dans le phonographe en mettant la première règle en marche, le son se grave profondèment sur la feuille de métal, et il suffit de faire succeder les unes aux autres un nombre de règles suffisant, pour prolonger l’expérience aussi longtemps qu’on le désire, comme dans les pianos mécaniques de Debain.

            Pour obtenir à diverses reprises la répétition sonore des sons enregistrés, il suffit, chaque fois qu’on ne veut pas les entendre, de retirer des règles mobîles les tringles volantes sur lesquelles se trouvent fixées les feuilles métalliques, et de les y replacer quand on veut de nouveau faire résonner les feuilles métallique portant les enregistrations.

            La feuille de cuivre ou même d’argent est bien suffisante pour conserver longtemps la trace des gaufrages qui y ont été tracés, et, ce qui est le plus remarquable, les gaufrages, dans ces conditions, donnent aux sons émis une beaucoup plus grande sonorité.  On remarquera que la rigidité de ces feuilles n’en permet pas facilement l’emploi dans l’appareil Américain, mais il n’en est plus de même dans le nouvel appareil ou elles s’appliquent de la manière la plus facile.

 

The phonograph of Mr. G. Gamard, which also has a plate, has a rectilinear movement and copper sheets.  It is composed of a horizontal plate on which can be placed, one following the other, a series of moveable guides to which movement is given by means of a rack fixed on their lower faces and engaging directly with a toothed wheel furnished with a crank.  At the center of each of these guides is placed, at will, a small bar of copper or silver destined to receive the registrations, and it is above this arrangement that the vibrating disk provided with its registering stylus rests.  Matters being thus arranged, if a person comes to speak into the phonograph, putting the first guide into operation, the sound is engraved deeply on the sheet of metal, and it is sufficient, in order to prolong the experiment as long as it is desired, as in the mechanical pianos of Debain, to cause a sufficient number of guides to succeed one another.

            To obtain at different renewals the sonorous repitition [sic] of the registered sounds, it is sufficient, whenever they are not desired to be heard, to draw away from the moveable guides the flying bars on which are fixed the metallic sheets, and to replace them there when it is desired to cause the metallic sheets carrying the registrations to sound anew.

            The sheet of copper or even of silver is quite sufficient to preserve for a long time the trace of the lines which have been traced there and, what is most remarkable, the lines, in these conditions, give to the sounds emitted a much greater sonority.  It will be noted that the rigidity of these sheets does not easily permit of their employment in the American apparatus, but it is not the same in the new apparatus, where they can be used in the most easy manner. 

[Court translation]


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